APPEL DE DOUALA SUR LES CHANGEMENTS CLIMATIQUES

LUTTE POUR LE CLIMAT: "SEMONS ENSEMBLE LES GRAINES DE NOTRE AVENIR"

Ce jeudi 10 décembre à 10h, a eu lieu le point de presse à la place du Gouvernement de Bonanjo, à Douala.
Ce point de presse est relatif à l’événement planétaire, appelé COP21: 21ème Conférence des parties à la Convention Cadre des Nations Unies sur le Changement Climatique.
Organisateurs: COFEPRE, AIDE21, LUCOVIFA

VOICI  LE CONTENU DE LA DÉCLARATION:


Brève  présentation du contexte par LUCOVIFA, Lecture de la déclaration par Madame Sende Dora, fondatrice de COFEPRE

Interview des journalistes de DBS TV, RTM 


Intervention de AIDE 21

Photo famille des participants















Nous, organisation de la société civile camerounaise, réunies à Douala à l'initiative des organisations dénommées: COFEPRE, LUCOVIFA, AIDE21;  suite à la concertation tenue le 9 décembre au siège du COFEPRE, déclarons:

Au moment où se déroule à Paris une importante conférence internationale sur le climat, se voulant l'écho d'une société camerounaise sensible aux questions relatives aux changements climatiques, lançons en ce jour un appel solennel à l'ensemble des Chefs d’États de la planète, particulièrement aux chefs d’États africains, aux populations africaines et aux différents participants de la Conférence des Nations Unies sur le changement climatique qui se tient à Paris, en France plus connu sous le nom de COP21.

Considérant que cette déclaration sur l'action climatique souligne l'urgence de lutter contre le changement climatique,

Considérant que l'Afrique est le continant le plus vulnérable à la variabilité et aux changements climatiques, une situation qui est aggravée par l'interaction entre des "contraintes multiples" y compris une forte dépendance sur l'agriculture, une pauvreté généralisée et une faible capacité d'adaptation;

Que l'Afrique est le continent qui contribue le moins aux émission mondiales de gaz à effet de serre (GES);

Que les risques pour notre continent sont multiples et que les plus préoccupant concernent les impacts sur la sécurité de l'approvisionnement en eau et en nourriture, la santé et le bien être des personnes, la biodiversité et les services écosystémiques, les inégalités et la pauvreté, les activités économiques et les infrastructure, et le franchissement de seuils majeurs en ce qui concerne le niveau de la mer, la biodiversité;

Conscientes qu'en instituant les changements climatiques comme priorité majeure dans les Objectifs du Développement Durable(ODD), la communauté internationale le considère comme principal défi prioritaire mondial du 21ème siècle, et met désormais l'accent sur l'impérieuse nécessité de lutter contre ce phénomène aux conséquences tant globales que locales;

Conscientes de la vulnérabilité des territoires africains et de leurs populations aux changements climatiques, particulièrement les femmes et les jeunes;

Conscientes que la préservation des droits humains et environnementaux, la résilience des hommes et des écosystèmes, la promotion d'une sécurité environnementale pour tous, relèvent des problématiques essentiellement régionales qui appellent des projets et financements pertinents et performants à ce niveau d'action;

Conscientes de l'importance d'une concertation et d'une action africaine régulière et permanente sur le climat pour que COP21 ne soit pas un folklore inutile, mais marque le début effectif en Afrique d'une prise en compte d'approches locales, nationales et régionales dans ll'adaptation et l'atténuation au changement climatique;

 Reconnaissant la nécessité pour tous les acteurs de développement de collaborer pour continuer à réduire les émissions de gaz à effet de serre;

Prenons acte que la réduction de cette vulnérabilité exige des mesures de gestion des risques et des catastrophes, nécessite l'adaptation de nos techniques, technologies et infrastructures, et que nos capacités de les mettre en œuvre seront le fruit d'un cadre institutionnel et financier adéquat;

Prenons en compte que le succès de Paris 2015, 21ème Conférence des parties à la Convention Cadre des Nations Unies sur le Changement Climatique (CNUCC) passe par la mobilisation de toutes les parties prenantes, à laquelle ne sauraient se soustraire les gouvernements africains pour préparer l'après 2015;

Affirmons que les gouvernements (Etats, provinces, municipalités) doivent faire preuve de leadership en agissant avec efficacité sur les questions climatiques;

A ce titre, considérant les cadres d'actions et de concertations territoriaux, nationaux et internationaux sur le Climat qui précède notre concertation,
  • Faisons nôtre les principes fondateurs du développement durable exprimés dans les Déclarations de Stockholm 1972, Rio 1992, Johannesburg 2002 et Rio 2012;
  • ·         Rappelons que les États membres de la CNUCC ont régulièrement réaffirmé, de l’Accord de Copenhague 2009 à celui de Lima 2014, leur volonté :
    i)                    de limiter le réchauffement climatique en dessous de la température moyenne mondiale de 2°C d’ici la fin du siècle et par rapport à l’ère préindustrielle ;
    ii)                  de prendre des engagements de réduction d’émissions de gaz à effets de serre lors de la COP21;
    iii)                de favoriser le partage de technologies portant sur l’atténuation et l’adaptation aux changements climatiques ;
    iv)                d’assurer la mise en œuvre de mécanismes de financement à hauteur de 100 milliards US$ par an avant 2020 soit 55.000 milliards de francs C FA;

    Rappelons les engagements pris par l’Afrique envers ses villes et les États Membres de la CNUCC dans le cadre :
    i)                    des Sommets des d’Etat Africains pour le Climat ;
    ii)                  des Conférences des Ministres Africains de l’Environnement ;
    iii)                de la position commune du Groupe des Négociateurs Africains sur le Climat à la CNUCC;

    Demandons ce qui suit :

    AUX  GOUVERNEMENTS ET DIRIGEANTS DU MONDE

    Sur l’accord de Paris,

    Nous appelons  les gouvernements qui sont à Paris à "amener leurs discussions à une conclusion équitable et contraignante" en tenant compte :
    •   Du consensus scientifique sur le changement climatique, qui est de stabiliser la concentration de gaz à effet de serre dans l'atmosphère à un niveau qui empêche toute perturbation anthropique dangereuse du système climatique ;
    •   De la nécessité de fixer des objectifs clairs et des systèmes de suivi ;
    • v Des conséquences désastreuses sur la planète Terre si nous ne le faisons pas ;
    Les dispositions de l’Accord doivent être universelles et contraignantes, fondées sur les piliers suivants : i) l’atténuation, ii) l’adaptation, iii) la gestion des pertes et dommages, iv) le financement, v) le partage des technologies et le renforcement des capacités ;
    Sur les politiques climatiques semer les graines de l’avenir c’est :
    Demander aux États de respecter les engagements financiers liés aux changements climatiques ;
    Maintenir à 2°C l’augmentation de la température moyenne mondiale par rapport à l’ère préindustrielle ;
    AUX DIRIGEANTS ET LEADERS AFRICAINS
      Semer les graines de l’avenir c’est :
    Encourager les dirigeants et leaders africains à parler d’une même voix dans les négociations liées aux changements climatiques ;
    Exhorter les dirigeants et leaders africains à développer des cadres qui permettent la pérennisation des échanges et actions liées aux changements climatiques ;
    Faciliter la communication sur les changements climatiques en Afrique afin d’informer les populations sur les enjeux et défis liés à cette problématique ;
    Favoriser l’éducation des populations aux changements climatiques, des enfants aux plus âgés en passant par la jeunesse, socle de développement ;
    Accompagner les jeunes porteurs des projets éco-innovants, sociaux ou technologiques à développer davantage des solutions liées aux problématiques des changements climatiques ; 
    Inciter les Collectivités locales, le Secteur Privé, les partenaires au développement et autres acteurs non étatiques à organiser des concertations régulières pour la mise en œuvre, le suivi et l’évaluation de la post Paris 2015 ;

    En conséquence, appelons par cette occasion les organisations de la société civile africaine en générale, camerounaise en particulier à la mise sur pied du  RÉSEAU « AFRIQUE POUR LE CLIMAT », lors de la Conférence du 12 janvier 2016 relative à l’évaluation  de l’atteinte des objectifs de la COP21 et à la préparation de la COP22 au MAROC. Ce Réseau sera une plate-forme de concertations et d’incitations au suivi des mesures de lutte contre les changements climatiques en Afrique.
                                                                                    Fait à Douala le 09 décembre 2015

    LES SIGNATAIRES :


Toutes les organisations participantes



     A RETENIR:   Comprendre; Agir et Suivre

                              

 PARIS 2015

         
CONFÉRENCE DES NATIONS UNIES SUR LES CHANGEMENTS CLIMATIQUES

186 Pays ont annoncé leur contribution dans la lutte contre les changements climatiques.


Voici celle du Cameroun qui nous intéresse le plus:


RÉDUCTION DE -32% D’ÉMISSION DE GAZ A EFFET DE SERRE.

A consulter le texte de la contribution à partir du lien marqué en vert ci-dessous:







http://www4.unfccc.int/submissions/INDC/Published%20Documents/Cameroon/1/CPDN%20CMR%20Final.pdf


PRESENTATION DU CAMEROUN:




Données générales

Nom officiel : République du Cameroun / Republic of Cameroon.
Nature du régime : République.
Chef de l’Etat : M. Paul Biya, Président de la République (depuis le 6 février 1982, élu en 1984, réélu en 1988, 1992, 1997, 2004 et le 9 octobre 2011).
Chef du gouvernement : M. Philémon Yang (depuis le 30 juin 2009).
Données géographiques
Superficie : 475 442 km².
Capitale : Yaoundé.
Villes principales : Douala, Yaoundé, Bafoussam, Garoua, Maroua.
Langue(s) officielle(s) : français, anglais.
Monnaie : Franc CFA (1€ = 655,96 XAF).
Fête nationale : 20 mai.
Données démographiques
Population : 22,8 millions d’habitants (ONU, 2013).
Croissance démographique : 2,49 % (ONU, 2013).
Espérance de vie : 55,5 ans (ONU, 2013).
Religion(s) : Christianisme (35-40%), Islam (15-20%), animisme (45%).
Indice de développement humain : 152e rang sur 187 (PNUD, 2014).
Données économiques
PIB nominal 2013 : 29,27 Mds USD (DG Trésor).
PIB par habitant (PPA) 2013 : 1331 USD (DG Trésor).
Taux de croissance du PIB en 2013 : 5,5 % (DG Trésor).
Taux d’inflation (2013) : 2,1 % (DG Trésor).
Solde budgétaire 2013 (en pourcentage du PIB) : -4,1 % (DG Trésor)
Solde commercial 2013 (en pourcentage du PIB) : -1,3 % (DG Trésor).
Principaux clients 2012 : Chine (15,3%), Portugal (11,4%), Pays-Bas (11,3%) (DG Trésor).
Principaux fournisseurs 2012 : Nigeria (19,8%), France (13,3%), Chine (11,6%) (DG Trésor).
Part des principaux secteurs d’activités dans le PIB :
  • agriculture : 18,4%
  • industrie : 23,2%
  • mines : 8,8%
  • services : 43,4%
Production pétrolière annuelle 2013 : 24,3 M de barils (DG Trésor).
Exportations de la France vers le Cameroun (2013) : 707 M€ (DG Trésor).
Importations de la France en provenance du Cameroun (2013) : 227,7 M€ (DG Trésor).
https://www.tresor.economie.gouv.fr/pays/cameroun
Consulat général : Douala.
Section consulaire : Yaoundé.
Communauté française au Cameroun : 6330 personnes immatriculées (mai 2014).
Communauté camerounaise en France : 42 667 (2011).

(SOURCE: http://www.cop21.gouv.fr/comprendre/pays-par-pays)


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